Environ 72 millions d’enfants dans le monde sont privés d’éducation en raison de crises prolongées, dont 17 % sont des enfants handicapés. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, plus de 13 250 écoles ont fermé, dont 6 150 au Burkina Faso. Madagascar a subi des inondations et des cyclones ayant dévasté ses infrastructures éducatives. À Gaza et en Cisjordanie, la grande majorité des foyers ont exprimé le besoin de cours de rattrapage pour leurs enfants en 2022.

Les enfants handicapés rencontrent des obstacles significatifs pour accéder à l’éducation, aggravés par les crises multiples telles que les conflits, les crises climatiques et les épidémies. Les risques de perturbation de l’apprentissage pendant une crise sont amplifiés par la discrimination liée au genre, au handicap, à l’âge et au statut socio-économique.

Les enfants handicapés, en particulier les filles, sont plus vulnérables aux violences sexuelles et au mariage précoce pendant les crises. Les écoles manquent souvent d’installations adaptées aux besoins spécifiques des filles.

Pour atténuer les perturbations de l’apprentissage, des mesures telles que des classes de rattrapage adaptées, un soutien psychosocial et des services communautaires sont recommandées. Les enseignants, en première ligne pendant les crises, ont besoin de formations, de ressources et de soutien pour maintenir l’éducation inclusive.

Les méthodes d’apprentissage à distance sont utiles mais souvent inaccessibles. Les politiques de réduction des risques de catastrophe doivent inclure les besoins des enfants handicapés. Cependant, le financement de l’éducation reste insuffisant et n’est pas toujours orienté vers l’inclusion.

Une coordination entre les interventions humanitaires et les projets de développement est nécessaire pour assurer une éducation inclusive et résiliente aux crises. Il est crucial d’identifier les enfants handicapés et de collecter des données désagrégées pour guider la prise de décision et l’allocation des ressources.

Pour garantir une éducation inclusive avant, pendant et après les crises, une collaboration intersectorielle, un financement adéquat et une attention particulière aux besoins des enfants handicapés sont essentiels.