Conflit syrien : état des lieux dix ans après le début du conflit
10 ans après le début du conflit, alors que les combats continuent en Syrie, le travail de reconstruction du pays s’annonce colossal : diversité et étendue des armes explosives qui polluent le territoire, infrastructures et villes détruites par les bombardements incessants, population syrienne déplacée, traumatisée, blessée et paupérisée… Handicap International appelle la communauté internationale à donner les moyens d’agir aux différents acteurs de l’aide en Syrie.
La Syrie, un pays dévasté par les armes explosives
L’ampleur et la diversité des explosifs qui polluent la Syrie sont sans précédent. Tous les types d’armes explosives contaminent aujourd’hui le territoire syrien, empêchant la reconstruction de nombreuses infrastructures détruites par les bombardements. En 10 ans, la majorité des grandes villes syriennes ont été touchées de manière disproportionnée par les armes explosives et les bombardements. Au moins 113 100 utilisations de munitions explosives provenant de 30 425 conflits ont été enregistrées dans les régions d’Alep, d’Idlib et de Lattaquié entre juillet 2013 et mai 20191.
Alors que 11,5 millions de personnes sur une population de 17 millions de personnes, sont actuellement exposées aux risques des restes explosifs en Syrie et que 12 000 personnes ont été victimes de restes explosifs entre novembre 2018 et février 20202, le déminage et l’éducation aux risques doivent être un axe prioritaire de l’aide internationale.
Après Homs en 2012, Alep en 2016, La Goutha en 2017, Deraa en 2018, Idlib en 2019, etc., le même scénario se répète : des bombardements massifs et répétés dans des zones peuplées ont des conséquences humanitaires tragiques.