Quatre semaines après le double tremblement de terre qui a frappé le Myanmar (Birmanie) le 28 mars, la situation humanitaire dans les régions de Mandalay, de Sagaing, de Naypyidaw et du sud de l’État Shan reste critique. De nombreuses répliques ont été enregistrées, entravant les efforts de secours et exacerbant la peur parmi les survivants.

Le bilan provisoire fait état de plus de 3 700 morts, 4 800 blessés et 129 disparus et des dizaines de milliers de bâtiments, hôpitaux, écoles ou infrastructures routières, ont été endommagés ou détruits.

Des milliers de personnes sont toujours contraintes de dormir dehors, exposées aux intempéries et au risque de morsures d’insectes et de serpents. Les services essentiels tels que l’eau potable, l’électricité et les soins de santé restent largement indisponibles dans les zones sinistrées, tandis que les ressources pour le déblaiement et la reconstruction sont insuffisantes.

La réponse humanitaire est compliquée par l’accès limité et les conditions météorologiques. Les populations touchées ont besoin de tout, notamment d’abris d’urgence, d’aide financière, d’un accès à de l’eau potable et à l’assainissement, de nourriture et des soins de santé.

La mobilisation de nos ONG membres

Pour faire face à l’urgence, cinq ONG membres d’Alliance Urgences – Action contre la Faim, Handicap International, Médecins du Monde, Plan International et Solidarités International – sont pleinement mobilisées pour apporter une aide vitale aux populations sinistrées.

Présente au Myanmar depuis 30 ans, Action contre la Faim (ACF) a rapidement mobilisé ses équipes, en particulier dans les régions de Mandalay et Sagaing, pour évaluer les besoins humanitaires après le séisme. En collaboration avec ses partenaires locaux, l’organisation met en place la distribution de kits d’hygiène, de nourriture, d’eau potable et de filtres. Elle prévoit également de dispenser les premiers secours psychologiques pour les communautés touchées, ainsi que des actions de sensibilisation à l’hygiène pour prévenir les maladies d’origine hydrique.

Dès les premières heures suivant le séisme, Handicap International (HI), déjà active sur place, a lancé une évaluation rapide des besoins afin d’organiser une réponse adaptée. L’organisation a expédié un stock de matériel d’assistance vers les zones sinistrées, incluant fauteuils roulants, béquilles, civières et autres équipements essentiels. Elle a aussi distribué des kits d’urgence comprenant des tentes, tapis de sol, couvertures, oreillers gonflables, gants, gel hydroalcoolique et des kits de survie adaptés aux conditions climatiques extrêmes. Les équipes de HI soutiennent actuellement l’Hôpital général de Mandalay et une organisation de personnes handicapées. Des kinésithérapeutes prodiguent les premiers soins de réadaptation dans des camps d’accueil improvisés, tandis que des psychologues interviennent pour répondre aux besoins croissants en soutien mental.

Implantée au Myanmar depuis 1993, Médecins du Monde (MdM) a adapté ses actions pour venir en aide aux blessés et aux déplacés dans les zones les plus touchées par le séisme. L’organisation a déployé des cliniques mobiles près de Mandalay pour assurer des soins de santé primaire et de santé mentale, notamment pour les populations déplacées, ainsi que pour les communautés isolées ou marginalisées.

Présente au Myanmar depuis 2012, Plan International a mobilisé en urgence ses équipes pour évaluer les besoins et venir en aide aux communautés les plus touchées, notamment autour de Mandalay. Elle prévoit de fournir une aide humanitaire d’urgence comprenant la distribution de nourriture, d’eau potable, de soins médicaux et d’abris temporaires. Elle met également en place des espaces sûrs pour les enfants et des structures d’apprentissage temporaires pour garantir la continuité de l’éducation.

Active au Myanmar depuis 2008, Solidarités International s’est mobilisée immédiatement pour répondre aux besoins essentiels des populations touchées, notamment dans les régions de Sagaing et Mandalay, particulièrement dévastées. L’ONG soutient activement les initiatives communautaires, comme les cantines collectives organisées localement pour nourrir les familles déplacées. En parallèle, elle distribue du matériel de cuisson, du charbon, des kits d’hygiène et des bâches pour améliorer les conditions de vie des sinistrés et renforcer la résilience des structures locales.