Afghanistan - Restées pour continuer à agir
Les ONG membres d’Alliance Urgences engagées depuis plusieurs décennies en Afghanistan sont restées dans le pays malgré un contexte des plus difficiles. Elles se sont préparées à reprendre le plus rapidement possible leurs activités humanitaires, essentielles pour des millions de personnes.
Une nouvelle fois, elles s’unissent face à l’urgence et lancent, ensemble, un appel à la solidarité.
N’ABANDONNONS PAS LA POPULATION AFGHANE. INTENSIFIONS NOS EFFORTS POUR ACCEDER AUX PLUS FRAGILES ET LEUR PORTER ASSISTANCE
‘’A la veille du retrait américain, les associations humanitaires d’Alliance Urgences sont déterminées à poursuivre leur action auprès des plus fragiles, à répondre à leurs besoins vitaux, partout là où la vie et la santé d’hommes, de femmes et d’enfants sont menacées. Et ce, en accord avec les principes humanitaires de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.
Avant cette nouvelle crise, 18 millions de personnes avaient déjà besoin d’une aide d’urgence pour survivre. Ne les abandonnons pas alors qu’elles doivent faire face à un nouveau choc. Alliance Urgences appelle les Français.es à soutenir les ONG sur place afin de leur permettre d’intensifier leurs efforts pour accéder aux plus fragiles et leur porter assistance. ’’
Renaud Douci, Délégué général d’Alliance Urgences
DES CONSÉQUENCES HUMANITAIRES DÉSASTREUSES SI LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE TOURNE LE DOS AU PEUPLE AFGHAN
Avant cette nouvelle crise, près de la moitié des 40 millions d’habitants étaient déjà touchés par une très grande insécurité alimentaire. Selon le PAM, 1/3 des Afghans se trouvent désormais au bord de la famine. L’accès aux services de base de santé, nutrition, eau et hygiène est insuffisant. Conséquence, dans le pays, un enfant de moins de cinq ans sur deux souffre de malnutrition aiguë et a besoin d’un traitement d’urgence (source ACF).
Dévasté par des décennies de conflits, le pays est un des plus contaminés au monde par les restes explosifs de guerre et les mines antipersonnel. Près de 80 % des adultes vivent avec une forme ou une autre d’incapacité physique fonctionnelle, sensorielle ou autre. Et plus de 2,5 millions de personnes vivent avec un handicap sévère, soit 14 % de la population (source HI).
‘’La population subit des conditions de conflit depuis plus de 40 ans. A cela s’ajoute les effets du changement climatique et les impacts du COVID-19. Si la communauté internationale lui tourne le dos aujourd’hui, les conséquences humanitaires seront désastreuses.’’
Philippe Hamel, directeur régional des opérations en Asie pour Action contre la Faim, présente depuis 1979 en Afghanistan.
LES ONG MEMBRES D’ALLIANCE URGENCES CONTINUENT D’AGIR AUPRÈS DES AFGHANS
Après un temps d’arrêt, les équipes d’ACF travaillent dans les provinces d’Helmand, Ghor, Daykundi et de Badakhshan ‘’pour que les activités reprennent le plus rapidement possible auprès de tous, femme comme homme, fille comme garçon, explique Philippe Hamel.’’ A commencer par les cliniques mobiles de santé et de nutrition qui permettent d’atteindre les personnes les plus isolées. Les centres de santé se préparent également à accueillir à nouveau les enfants et les femmes enceintes et allaitantes atteints de malnutrition aiguë sévère et dont le traitement a été interrompu.
De même, les équipes de Handicap International, après avoir interrompu quelques jours leurs interventions, ont repris la plupart de leurs activités dans 4 provinces : Herat, Kunduz, Kandahar, Nimroz. En plus de soutenir le seul centre de réadaptation disponible dans le sud du pays, à Kandahar, l’ONG a des équipes mobiles qui se déplacent à domicile dans les zones rurales reculées où il n’y a pas d’accès aux infrastructures de santé.
‘’ Nous reprenons progressivement nos activités considérant que les principes humanitaires de neutralité, d’impartialité et d’indépendance sont pour le moment respectés. L’association serait amenée à reconsidérer la poursuite de ses programmes si l’accès à l’aide pour les femmes ou d’autres parties de la population était entravé.’’
Julio Cesar Ortiz Arguedas, directeur de HI en Afghanistan
AUX CÔTÉS DE NOS ÉQUIPES AFGHANES ET DE NOS PARTENAIRES LOCAUX
Cette année, la communauté internationale n’avait mobilisé que 38 % des financements humanitaires demandés par l’ONU et les ONG afin d’apporter l’aide vitale nécessaire aux populations afghanes. À commencer par les femmes et les enfants, qui sont les premières victimes.
‘’Alors que le monde observe ce qu’il se passe, les besoins humanitaires augmentent rapidement ajoute Marianne O’Grady, directrice de CARE en Afghanistan. Depuis 60 ans, CARE soutient les populations les plus pauvres en Afghanistan. Et face à cette crise, nous n’abandonnerons pas les communautés vulnérables. Nous devons également nous tenir aux côtés de nos équipes afghanes et de nos partenaires locaux qui continuent d’agir dans un contexte incroyablement difficile.’’
Alliance Urgences
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