Cyclone Chido : les sinistrés ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence
Le cyclone Chido a semé la désolation après avoir frappé l’île de Mayotte le samedi 14 décembre, avant de toucher le Mozambique dès le lendemain. Les vents d’une extrême violence et les pluies diluviennes ont détruit ou endommagé de nombreux bâtiments et fait de nombreuses victimes.
À Mayotte, le cyclone, considéré comme le plus dévastateur ayant frappé l’île en 90 ans, a ravagé les bidonvilles et causé des dégâts considérables sur des infrastructures essentielles comme l’hôpital central et plusieurs centres de santé, limitant la capacité de prise en charge médicale. L’électricité, l’eau et le matériel manquent, les réseaux de communication sont sévèrement perturbés et l’île n’est accessible que par un pont aérien ou par la mer, compliquant drastiquement les efforts de secours.
Nous sommes très inquiets de l’évolution de la situation. Sur l’archipel qui compte beaucoup de bidonvilles, tout est détruit. Les routes, les moyens de communications sont coupés, il n’y a plus d’électricité et plus d’eau ce qui laisse présager le pire.
Yannick Le Bihan, directeur des opérations France pour Médecins du Monde.
Au Mozambique, la situation humanitaire est tout aussi critique : près de 24 000 maisons ont été totalement détruites et 12 300 autres le sont partiellement, selon un premier bilan dressé par l’Institut national de gestion des risques et des désastres qui affirme par ailleurs que plus de 181 000 personnes ont été affectées par Chido.
À mesure que les conditions sanitaires se détériorent, grandit la crainte de résurgences des épidémies et des maladies hydriques, notamment de choléra, en raison du manque d’eau potable et d’infrastructures sanitaires fonctionnelles.
La destruction massive des infrastructures démultiplie le risque de propagation de maladies hydriques comme le choléra. Pour éviter les épidémies, il faut que la population puisse avoir accès à de l’eau potable pour boire, se laver, cuisiner.
Philippe Bonnet, Directeur des Urgences chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.
Une course contre la montre s’engage maintenant pour faire face à l’urgence, d’autant que les besoins ne vont cesser d’augmenter dans les prochains jours. Les ONG membres d’Alliance Urgences se sont mobilisées depuis les premières heures pour venir en aide aux populations sinistrées à Mayotte et au Mozambique.
